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Tri­ath­lon Alpe D’Huez longue dis­tance 2018

Nous voi­là arri­vé à l’e­cheance spor­tive de l’an­née pour de nou­velles vacances/course comme on dit dans la famille. Une semaine à la sta­tion Alpe d’Huez, pour par­ti­ci­per au tri­ath­lon LD le Jeu­di 02 Aout.
D’autres amis et familles du club sont là aus­si. 4 par­ti­ci­pe­ront au for­mat L et 2 au for­mat M du Ven­dre­di 03(et tous seront fini­shers),

Le dimanche, nous fai­sons un sor­tie club pour repé­rer la des­cente tor­tueuse à prendre le jour de la course avec notre paque­tage pour rejoindre le bar­rage du Ver­ney puis retour en remon­tant l’Alpe d’Huez. Les jambes né sont pas trop mal mais le car­dio monte trop dans les tours et je pré­fère lever le pied dans l’as­cen­sion et né cherche qu’à bais­ser ou au moins sta­bi­li­ser les puls. L’ac­cli­ma­ta­tion car­diaque n’est pas si évi­dente.
Je refais une sor­tie solo à J‑2 en direc­tion du col de Sarenne, je des­cend quelques virages et monte ensuite jus­qu’au lac de Bes­son . Ca va deja mieux coté car­dio et les jambes sont bonnes (32 km pour 1000m de D+).
A J‑1 , un foo­ting est orga­ni­sé par l’or­ga avec Mr Mar­cel ZAMORA pour faire une boucle du par­cours course à pieds. J’y refle­chis mais je pré­fère me faire un foo­ting solo (quel sau­vage ce ban­ban) pour né pas me mettre dans un faux rythme avec les autres par­ti­ci­pants. Les affaires se pré­parent tran­quille­ment .

Quelques mots de la pré­pa­ra­tion : 6 mois, 1 stage de 4 jours dans les Alpes encore en solo ! Oui mais ce stage per­so avait pour but de péda­ler mais aus­si de m’ae­rer la tête et l’es­prit suite au décès de mon papa 1 mois ½ plus tôt.

Les chffres de la pré­pa­ra­tion :

  • Nata­tion => 65 km
  • Vélo => 4000 km avec 19000 m D+ mais sur­tout 8000 en 4 jours
  • Cap => 600 km
  • Moyenne heb­do : 9 heures

A noter que 80–85 % des entrai­ne­ments vélo & cap sont réa­li­ser à allure aéro­bie !!!!

Détail de la course :

  • 2200 m de nata­tion avec un parc T1 dif­ferent du parc T2 qui lui est en haut de l’Alpe D’Huez
  • 120km de velo avec 3 cols (Alpe du Grand Serre , Ornon et l’as­cen­sion finale vers l’Alpe D’Huez) – 3200m de D+
  • 20km de course à pieds (en 3 tours) avec la aus­si un peu de D+ et des pas­sages rocailleux

Jour J:ah le voi­là !!!!!!
La nuit pre­cedent la course n’est pas très bonne, som­meil dif­ficle et agi­té. Pour­tant le stress n’e­tait pas vrai­ment present les jours pre­ce­dents.
RDV avec 2 Astres pour se rendre au plan d’eau. La des­cente se fait avec d’autres ath­lètes. Quelques uns sont deja entrain de repa­rer une cre­vai­son. Nous arri­vons tran­quille­ment en bas, la tem­pe­ra­ture de l’air est deja bonne. Pen­dant le mar­quage des bes­tiots, la tem­pé­ra­ture de l’eau cir­cule => 18,5°C.
C’est vrai­ment top car c’est plus cou­ram­ment 13–14, Déja un bon point, la barre fron­tale né sera pas pre­sente. L’ins­tal­la­tion des affaires se fait cal­me­ment , brie­fing rapide et direc­tion l’eau. Juste le temps de se rendre vers la ligne de départ située à une 50ene de metre et la corne de brume reten­tie. Voi­la c’est par­tie pour une longue jour­née.
Mal­gré le départ en ligne droite, il y a un peu de bagarre avant de pou­voir poser sa nage. Une fille, je la recon­naît à son bon­net rose , a le mal­heur de sor­tir sa tête et de bras­ser au pas­sage de la pre­mière bouée et BIM coup de coude de ban­ban dans ta tronche. Je m’ex­cuse en fai­sant des « brop­brop­brop » dans l’eau mais elle né doit pas les entendre. Note pour plus tard pour elle, il faut pas­ser les bouées très vite et gar­der la tete dans l’eau, le tri­ath­lète est bour­rain.
À la fin du 1er tour , il me semble recon­naître la com­bi­nai­son de Remy. Je m’a­vance un peu et observe son pro­fil. Oui c’est bien lui. Comme d’ha­bi­tude je dirais car nous sor­tons sou­vent dans les mêmes temps nata­tion. Sen­tant bien ma nage, je me dis, c’est la seule fois de la jour­née ou tu seras
devant lui donc accè­lere. J’al­longe ma glisse, m’ap­pli­qué et né l’ai plus à por­tée d’oeil.

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Sor­tie de la Nata­tion, j’ar­rive le 1er des 4 Astres regrou­pés dans le parc , encou­ra­gé par les familles sup­por­ters du club des­cen­dues . Dans l’ordre sor­ti­ront Nico­las (Quelle pro­gres­sion) , Seb et Remy.
Nous aurons la chance de faire T1 qua­si en meme temps , c’est top , et donc de se sou­hai­ter de nou­veau une bonne jour­née.

C’est par­ti pour le gros mor­ceau de la jour­née. Remy me depasse comme pré­vu quelques cen­taines de metres apres le depart. Nico­las revient sur moi et nous ferons les 25km de faut plat des­cen­dant ensemble , l’un à coté de l’autre, ou devant l’autre à dis­tance regle­men­taire. On enleve la plaque, on pas­sé le 34 et pre­mière ascen­sion de 15km. Nico­las part devant mais je garde ma ligne de conduite : GESTION , SOUPLESSE. Je pense deja à l’Alpe D’Huez et ca c’est très impor­tant . Je caresse les pedales et veille à lais­ser le car­dio dans la plage tra­vaillée et pre­vue à cet effet. Quelques coups en dan­seuse pour né pas créer de cris­pa­tions. Je perds des places mais la ten­dance s’in­ver­se­ra plus tard …Ravi­tos de dingue, y en a par­tout , de tout, vous dites EAU, un bene­vole arrive et rem­pli votre gourde. Pas­teque , Coca , fruits, jam­bon , saucisson……..c’est enorme tout ce qu’il y à. Des­cente et direc­tion la val­lée (non pas moi!). La grosse cha­leur est pre­sente , le
comp­teur d’un concurent indique 44°C. Il faut mettre l’hy­dra­ta­tion ade­quate en place et je force à boire un bidon entre chaque ravi­to et un gobe­let de coca. Je ferais la course avec ça, sans ma bois­son ener­ge­tique qui né me degoute pas mais né me donne pas envie.
Longue val­lée et direc­tion la deuxieme ascen­cion, qui res­semble plus à une rampe. 3 à 5% de moyenne sur un dizaine de km et les 3 der­niers à 7/8%. Vous ver­rez plus bas que le ran­king com­mence à s’in­ver­ser. En haut du col D’Or­non , je retrouve Nico­las qui est en BAD. Il né peut plus rien ava­ler. J’es­saye de le remo­ti­ver avec quelques mots et lui donne une pomme de terre jam­bon. Je né sait pas si c’est pas­sé, en tout cas il né me l’a pas ren­du. J’aime bien ca pour cou­per le sucré.
Des­cente sinueuse du col, direc­tion Bourg D’Oi­sans, concen­tré sur l’ob­jec­tif. Le moral aura tou­jours été au top , pas de coup de mou, pas de fatigue dans la tête. Voi­la, nous y sommes. Le Grand , le Beau , le Celebre Alpe D’Huez. Virage à gauche et bim pre­mière rampe. Je sur­veille le car­dio et monte non plus en sou­plesse mais avec ce qu’il reste main­te­nant comme force. Je suis bien et j’ai du mal à ima­gi­ner qu’il est alors 14h50 et que nous sommes par­ti depuis 9h30. J’ai rien vu pas­ser. il fait 36°C encore à La Garde. Arro­sage com­plet au ravi­to, gel coup de fouet au virage 11. Je fais comme les pros du Tour de France , je vide ce qu’il reste dans mon bidon ener­gie pour gagner du poids et donc de la vitesse , note pour plus tard => c’est psy­cho­lo­gique, on né sent pas la dif­fe­rence . Ca devient dur et c’est bien nor­mal, le car­dio
baisse mal­gré la vitesse constante, signe que les forces s’am­me­nuisent. Les der­niers virages arrivent et comme j’ai le moral, je pense à la par­tie course à pieds.

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Arri­vé à T2 , je croise ma famille qui hurle et joue de la trom­pette , ma gorge se rem­plie d’emotion. Je fais une T2 tran­quille car nous sommes à 1800m d’al­ti­tude.

Mon objec­tif course à pieds et le sui­vant : 1 er tour = faire etat des forces en pre­sence (il n’en reste pas beau­coup au vue du car­dio) , 2 eme tour = ser­rer les dents , 3 eme tour = aller cher­cher l’emotion et la fini­sh­line.
Au 2 eme tour , toute la famille des sup­por­ters en com­pa­gnie de Remy qui a fini m’en­cou­rage, oups la gorge se rem­plie encore……….
À la fin de mon 3 eme tour , au moment ou le par­cours va se sepa­rer en sens unique , j’ai la chance de croi­ser Nico­las qui est dans son debut de 3 eme tour , une tape dans la main , et der­rière Seb , dans son 2 eme , tape dans la main. La fini­sh­line arrive, et dans ces moments là, tout remonte . Hors contexte spor­tif, les 6 pre­miers mois ont été très dif­fi­cile pour ma famille et moi, je pense à toutes nos galères et à mon papa et prend sa chaine dans ma bouche , bref…………….
Voi­la, ou plu­tot LA voi­là LA Fini­sh­line. Tapis bleu, musique, famille. J’en­tend le spea­ker dire que nous en sommes à la moi­tié du clas­se­ment , cool c’e­tait l’ob­jec­tif secon­daire. La ligne est fran­chie, je pleure inter­ieu­re­ment (oui le Ban­ban sau­vage a aus­si du mal à sor­tir ses emo­tions) et n’ar­rete pas de dire « c’est un truc de malade » en secouant la tête.
Ok , c’est pas un Iron­man mais je fran­chi les eche­lons un à un, avec la sagesse qui me carac­te­rise. Vous vou­lez connaître le temps et class­se­ment, et bien regar­dez en des­sous :

  • Natation:44’16 , ran­king 351
  • poin­tage 1er col : ran­king 431 , comme dit au des­sous, ça me double mais t’in­quiete je gère
  • poin­tage val­bon­nais (Val­lée) : ran­king 457 , tou­jours en ges­tion
  • poin­tage pied de l’Alpe : ran­king 452 , ah ca s’in­verse
  • poin­tage fin de velo : ran­king 393 , OLA la belle remon­ta­da de 59 places dans l’Alpe, la ges­tion je vous dis
  • arri­vée : 09:20 , ran­king 387 / 754 fini­shers et 960 par­tants
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PS 1: Miracle , le len­de­main je marche, pas de bobos ni de blo­cages.
PS 2 : OK je né suis pas en tenue Astre , mais j’ai des pro­blemes de cuir avec la toute petite peau de cha­mois dans la tri­fonc­tion du club et j’ai trou­vé celle ci neuve à ‑50% alors……..

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