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Iron­man Ham­bourg

Ironman Hambourg 2019 : nos tutus rangers
Nos fini­shers de l’I­ron­man d’Ham­bourg

TRIATHLON IRONMAN – récit de course 
Lieu : Ham­bourg, Alle­ma­gne­Date : 28/07/2019
Dis­tances : 3.8KM NAT / 183KM VELO / 42,195KM CAP
Bar­rière horaire : 15h50

Depuis quelques années déjà, je rêvais de par­ti­ci­per à un tri­ath­lon for­mat XL, l’an­née de mes 30 ans. Un sacré chal­lenge. Et il faut réa­li­ser ses rêves, dans la mesure du pos­sible. Mon pote Robin a vou­lu se lan­cer dans l’a­ven­ture, lui pour l’an­née de ses 18 ans, énorme à cet âge là 💪 d’ailleurs je vou­lais signa­ler ton pro­fes­sion­na­lisme pour toute l’or­ga­ni­sa­tion de cet iron­man, heu­reu­se­ment que tu étais la pour me gui­der, je né me suis pas assez ren­sei­gné sur la course en géné­ral, donc mer­ci 🙏 J’ai aucun doute que tu vas bien­tôt faire par­ti des grands vu ton impli­ca­tion et tes capa­ci­tés 💪

Mais le vrai défi n’est pas tant de finir juste un Iron­Man, c’est sur­tout le finir avec un laps de temps limi­té dans la pré­pa­ra­tion (7 mois) , et en étant Tri­ath­lète pur débu­tant. 
D’au­tant que je déteste nager. Puis je n’aime pas trop le vélo de route, car côtoyer les voi­tures n’a rien d’at­ti­rant en plus du fait que ce soit dan­ge­reux. En revanche j’ap­pré­cie cou­rir, c’est déjà ça de pris. Alors pour­quoi se lan­cer la dedans me direz vous ? Déjà pour l’a­mour du défi (“la vie n’est qu’une suc­ces­sion de défis”), et sur­tout pour se rap­pe­ler que dans la vie, on né fait pas tou­jours ce qu’on aime.
J’ai évi­dem­ment du mettre la boxe de côté, pas facile de dire un si long au revoir aux copains, et aus­si, j’ai du arrê­ter “Free­le­tics”, mon appli­ca­tion fétiche, du cross trai­ning à poids de corps dont je suis abon­né depuis bien­tôt 4 ans à rai­son de 3/4 fois par semaine . En effet, le coach de nata­tion m’a sug­gé­ré d’ar­rê­ter le ren­for­ce­ment mus­cu­laire car j’é­tais déjà trop “cris­pé” pour le tri­ath­lon. Il faut des muscles davan­tage élan­cés que gai­nés pour être au top dans cette dis­ci­pline. (bon en véri­té j’ai repris l’ap­pli sous le coup d’une pro­mo plus qu’al­lé­chante, à rai­son d’1 fois par semaine seule­ment pour limi­ter les dégâts, et né pas perdre le niveau que j’a­vais acquis) 

Anec­dote éton­nante, sur une telle épreuve, le corps va dépen­ser plus de calo­ries qu’il né peut en ingé­rer sur une jour­née (envi­ron 9000 à 12000  calo­ries per­dues d’a­près ce que j’ai pu lire). Il faut donc impé­ra­ti­ve­ment bien man­ger et boire, pas juste de l’eau mais des bois­sons spé­ci­fiques pour le sport. 

Pour la pré­pa en elle même, en termes de volume, je tour­nais entre 12 et 15h/semaine, ce qui est déjà pas mal (cer­tains font beau­coup plus). Mine de rien, ce n’est pas facile à incor­po­rer à un plan­ning de tra­vail de jour­née. D’au­tant plus qu’il s’a­git de 3 dis­ci­plines dif­fé­rentes, la nata­tion évi­dem­ment, il faut l’in­fra­struc­ture qui va avec et on dépend plus que jamais de cer­taines horaires d’ou­ver­ture. Pour le vélo, c’est déjà un peu plus libre mais il faut des heures devant soit. Et puis la course à pieds, la c’est plus faci­le­ment gèrable, sou­vent pen­dant les périodes de grosses cha­leurs, j’ai pu aller m’en­traî­ner avant d’al­ler tra­vailler, vers 5h du mat’, à la fraîche, une sen­sa­tion que j’a­dore. J’ai même du prendre par­fois des demi-jour­nées de congés pour faire des sor­ties vélo étant don­né que je n’a­vais pas réus­si à les faire le. Week-end. 
Mes temps pré­vi­sion­nels étaient, en voyant large, de 1h30 pour la nage, 7h20 pour le vélo et 4h20 pour le run. 

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NATATION je me place dans le SAS de départ en fonc­tion de mon niveau, je pense faire au des­sus d’1h25. C’est le sas des plus lents, pas trop de pres­sion du coup, et effec­ti­ve­ment je me sur­prend avec de bonnes sen­sa­tions et je double pas mal de per­sonnes, la com­bi inté­grale est nickel, je prend du plai­sir à nager, chose rare ! bon par contre je né sais tou­jours pas nager bien en ligne et je fais beau­coup de zig-zags, ce qui ral­longe un peu la dis­tance Je pré­fère né pas regar­der du tout ma montre et le nombre de cen­taines de mètres qu’il reste, je garde ça pour la sor­tie de l’eau. Et à ma grande sur­prise, j’ai bou­clé ces 3,800km… Euh les 4,200km par­don en 1h23, je suis plu­tôt content et dans ma tête, je suis fier d’a­voir ter­mi­né ce que j’ap­pelle mon épreuve “bête noire” 

Tran­si­tion 1 : je sors de l’eau et J’en­lève ma com­bi­nai­son en cou­rant. Un bai­ser fur­tif bien­ve­nu à ma nana et je file me chan­ger et m’es­suyer les pieds comme il faut pour évi­ter les éven­tuelles ampoules . Je vou­lais mettre 10min à la faire, et bien par­fait, ma montre affiche 9min59 envi­ron. 

VELO : Par­ti un peu à l’ar­rache sans avoir pris la peine de gon­fler mes pneus depuis plus d’1 semaine, j’y vais au fee­ling. Et je me sens super bien, le par­cours né com­porte qu’une seule mon­tée et il est très rou­lant. Les 60 pre­miers kilo­mètres sont faits trop vite, à 33km/h, je sais que je vais le payer plus tard mais tant pis, je me fais plai­sir. Au fur et à mesure que la dis­tance s’al­longe, ma moyenne baisse, preuve que j’ai trop appuyé dès le début. Au kilo­mètre 110, je m’ar­rête sur le bas côté pour essayer de trou­ver l’o­ri­gine d’une vilaine dou­leur au genou gauche qui com­mence à appa­raître. Quelques pas, quelques flexions, je tou­ché mais rien n’y fait, il va fal­loir faire avec. Au kilo­mètre 145, je croise Robin qui est sur la fin, ça fait plai­sir de croi­ser mon ami.Je boucle les 185km (à ma montre) en 6h20 avec une moyenne de 29,4 km/h soit 1h d’a­vance sur ce que j’a­vais pré­vu ! Je suis heu­reux, ça me laisse un peu de marge pour la suite. Par contre, qu’est ce que j’ai mal au cul… 

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Tran­si­tion 2, celle ci est nor­ma­le­ment plus rapide car moins d’af­faires à chan­ger et pas besoin de se sécher. Un peu plus de 7 min

RUN : Je sors de la zone de tran­si­tion et je me rend compte que dans la foule, je n’ai pas trou­vé ma copine que j’a­vais pré­vu d’embrasser avant qu’elle né reparte pour Paris en avion (elle né pou­vait pas res­ter jus­qu’à la fin de la course pour des rai­sons d’ho­raires de vol jus­te­ment). Au bout d’une cen­taine de mètres, je m’a­per­çois qu’elle est der­rière… Je fais demi tour pour ce bisou sous les rires des autres spec­ta­teurs. Ça y est je peux repar­tir tran­quille. Mais très vite, la dou­leur au genou res­sur­git et elle est même beau­coup plus viru­lente. C’est là que j’ai com­pris que les pro­chaines heures vont être les plus com­pli­quées de ma vie. Je sais déjà que les 4h20 espé­rées né seront pas réa­li­sables, mal­gré un pre­mier tour de 10,5 km dans les temps. Je ralen­ti un peu plus à chaque borne, la dou­leur est atroce. Tous les ravi­taille­ments sont bien gar­nis, je bois beau­coup et mange pas mal éga­le­ment. On y trouve : eau, eau salée, bois­son iso­to­nique, coca, red bull… En solide : bret­zel, pommes, bananes, oranges, gels iso, barres de céréales.

Et en bonus pour le rafraî­chis­se­ment, des douches pour s’im­mer­ger, des gla­çons, des éponges gor­gées d’eau froide. Vrai­ment, c’est top. Et les spec­ta­teurs / sup­por­ters sont nom­breux et ils mettent le feu, musique, danse, applau­dis­se­ments, tout y est, c’est vrai­ment génial pour le moral.Je tourne main­te­nant à plus de 8min/kil, c’est très lent et je souffre, je suis dans le mal mais je n’ou­blie pas que c’est aus­si ça que j’aime et que je suis venu cher­cher.. J’a­dore dépas­ser mes limites, la ou quand corps dit stop et qu’il n’y a plus que la tête qui per­met d’a­van­cer. je me répète le refrain d’une chan­son fétiche qui me motive énor­mé­ment en cas de coup dur : “brûle en silence, putain mais brûle en silence, arrête de te plaindre et de geindre et hurle en silence !” ( ) mais mais d’a­près mes cal­culs, je devrais quand même être dans le chro­no final que je vou­lais, mer­ci à l’a­vance prise pen­dant le vélo.

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Peut être qu’en sui­vant ma course sur l’ap­pli­ca­tion Iron­Man, à la vue des tours de plus en plus lents, cer­tains d’entre vous on pen­ser que j’a­ban­don­ne­rais, mais c’est mal me connaître, j’ irais au bout coûte que coûte, s’il fait ram­per, je pas­se­rais sous la ligne d’ar­ri­vée à ras du sol, c’est pas un pro­blème, je suis un obs­tacle racer après tout. Il me tarde d’en finir pour né plus avoir à sen­tir cette bles­sure. Les immeubles de Ham­bourg défilent et enfin je suis sur la fin du 4ème tour. Je suis clai­re­ment dans la moyenne basse niveau chro­no, et main­te­nant, le man­qué cruel de spec­ta­teurs à cette heure ci de la jour­née le prouve bien. J’a­per­çois cette arche gon­flable de cou­leur rouge et c’est la déli­vrance, le mara­thon est bou­clé en 5h20 avec une moyenne de 7min33/kilomètre. 

Enfin, mon IRONMAN se ter­mine en 13h16:33 donc un poil en avance sur mon temps pré­vi­sion­nel !
Dom­mage que mon genou ait fait des siennes, j’au­rais pu pas­ser sans doute sous la barre des 12h30 🙄Mais peu importe, je suis allé au bout et le contrat est rem­pli ✔️ Après quelques exa­mens, il s’a­vère que ma bles­sure était le syn­drome de l’es­suie gla­cé, un mal connu dans le milieu des sports d’en­du­rance, course à pieds et même vélo. Le tout soi­gné avec du repos et une paire de semelles ortho­pé­diques 

Petite paren­thèse sur le côté per­so de la pré­pa­ra­tion pour cet Iron­Man. J’ai man­qué de temps pour mes proches, mes potes, ma nana, les nom­breuses heures néces­saire pour être fini­sher d’une telle course y sont évi­dem­ment pour beau­coup. Réflé­chis­sez bien avant de vous enga­ger la dedans, cela demande beau­coup de sacri­fices. Mais aucun doute que ça en vaut la peine.

Mer­ci donc à l’Astre Creillois Tri­ath­lon de m’a­voir accueilli tem­po­rai­re­ment et d’a­voir su m’é­pau­ler durant toute cette pré­pa grâce aux nom­breux conseils (et aux phrases moti­vantes !) de ses tri­ath­lètes ayant déjà pas mal d’ex­pé­rience. C’é­tait un hon­neur de por­ter vos cou­leurs ! D’ailleurs je garde quelques fringues de l’astre pour les éven­tuels trails que je pour­rais faire 😜
Et éga­le­ment mer­ci au papa de Robin, à Del­phine, à Lise, et à Melis­sa, pour le sou­tien, le voyage et les pho­tos, vous avez assu­rer ! par­ta­ger cette aven­ture avec vous c’é­tait vrai­ment quelque-chose ! Mer­ci d’être venus 🙏

Pro­chains défis Tutu Ran­gers : 

  • tra­ver­sée du GR20 en Corse (annu­lé à cause de ce syn­drome de l’es­suie gla­cé) 
  • Spar­tan race Ultra Beast Mor­zine  juillet 2020 

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