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Iron­juw – l’Astre pleure son étoile Julian

Vingt-deux tri­ath­lètes de l’Astre Creillois pré­parent le pro­chain Iron­man de Nice en hom­mage à leur ami et coéqui­pier dis­pa­ru Julian Eleouet, qui aurait fêté ses 31 ans le jour de la course.

Les étoiles né meurent jamais vrai­ment, elles conti­nuent à briller dans le ciel même après s’être éteintes. Celle de Julian Eleouet scin­tille­ra encore plus fort le 30 juin pro­chain. Ce jour-là, 22 membres de l’Astre Creillois Tri­ath­lon se lan­ce­ront à l’as­saut de l’I­ron­man de Nice (3,8 km de nata­tion, 180 km de vélo, 42,195 km de course à pied) pour rendre hom­mage à leur coéqui­pier, empor­té par un can­cer le 20 juin 2018.

Ori­gi­naire de Brest, « l’a­mi, le poto, le copain », dans leur cœur, aurait aimé être au départ de cet Iron­man, qu’il avait bou­clé le 5 juin 2016 en 9h36’33″. Ils le feront donc pour lui. Avec lui aus­si, d’une cer­taine façon, puis­qu’ils cour­ront le mara­thon avec des cas­quettes à son effi­gie. Un moment de com­mu­nion intense : Julian Eleouet aurait fêté ses 31 ans ce jour-là.

Julian Elouet

Julian Eleouet, à l’is­sue de l’I­ron­man de Vichy le 28 août 2018. Il avait pris la pre­mière place de sa caté­go­rie d’âge et décro­ché sa qua­li­fi­ca­tion pour les cham­pion­nats du monde à Hawaï. /DR. LP/Stéphane Valade

« Comme l’I­ron­man tombe le jour de son anni­ver­saire, sou­ligne Benoît Sau­treuil, le pré­sident de club, on s’est dit que c’é­tait une bonne occa­sion de se réunir pour pen­ser à lui. »

« J’ai eu l’i­dée le jour même de son décès »

C’est sa com­pagne, Lau­ra Faure, tri­ath­lète et membre du bureau du club, qui a pro­po­sé l’i­ni­tia­tive. « J’ai eu l’i­dée le jour même de son décès, explique-t-elle. Je me suis dit que je devais faire le même par­cours que lui en 2016. Il a cou­ru Nice et Vichy fin août 2016, je vais faire Nice et Vichy… »

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À Nice, à 27 ans, Julian Eleouet avait ter­mi­né 64e sur plus de 2880 par­ti­ci­pants (56’23’‘ en nata­tion, 5 h 21′06″ à vélo, 3 h 11’23’’ sur le mara­thon) et 6e de sa caté­go­rie (25–29 ans). Ratant d’une place la qua­li­fi­ca­tion pour Hawaï, qu’il décro­che­ra deux mois plus tard à Vichy en gagnant dans sa caté­go­rie. Mais cette fois, c’est la mala­die, décou­verte le 17 mars 2017, qui l’a­vait pri­vé du voyage dans l’île du Paci­fique.

 Il tenait la pas­sion du tri­ath­lon de son papa », indique Lau­ra Faure, qui a éga­le­ment créé une asso­cia­tion cari­ta­tive, Iron­juw, afin de récol­ter des dons pour lut­ter contre le can­cer. Le père de Julian Eleouet fera le voyage depuis la Bre­tagne fin juin pour s’a­li­gner au départ de l’I­ron­man, une épreuve dis­pu­tée avec son fils il y a quelques années. « On né va pas finir la course pour notre glo­riole per­son­nelle, sou­ligne Benoît Sau­treuil, On va la finir pour Julian. Sur le mara­thon, avec son effi­gie sur les cas­quettes, on aura clai­re­ment quelque chose au-des­sus de notre tête pour nous rap­pe­ler qu’on n’est pas venus seuls. »

Yann Faure, le père de Lau­ra, a lui déci­dé le jour des obsèques de Julian Eleouet de se mettre au triple effort afin d’être pré­sent à Nice. « Au départ, je me disais que c’é­tait vrai­ment impos­sible, indique-t-il, Je m’en­traîne tous les jours et 15 heures par semaine. C’est une com­mu­nion régu­lière et simple avec Julian. Je me rends compte de ce qu’il fai­sait, c’est impres­sion­nant. » Et à 54 ans, il n’i­ma­gine pas né pas fran­chir la ligne le 30 juin. « Pen­ser à Julian dans les moments dif­fi­ciles, ça va être poi­gnant », confie-t-il.

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source : Le Pari­sien Oise : Tri­ath­lon – à Creil, l’Astre pleure son étoile Julian Eleouet

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