NATUREMAN, j’ai fait un tri en 2020 !!!
Et oui, incroyable j’ai fait un tri en 2020 !
Inscrit depuis l’année dernière après avoir regardé plusieurs années de suite le teaser. J’ai eu envie d’en prendre plein les yeux.. et les cannes…Après une préparation disons approximative, je débarque sur mon premier et dernier tri de l’année.
Déjà sur le papier, il s’annonce difficile : 2300m de nat, 92 km 1400m D+ de vélo , et 19,5km de CAP typé trail 230m D+.
Le temps paraît incertain pour ce samedi, sachant qu’une tempête traverse la France la veille… en même temps que mon épouse et moi-même…
A peine arrivés nous récupérons la chambre , le dossard et déjà il fait nuit noire, pas vraiment de repérage des lieux, demain va arriver vite. Bière resto et au lit.
Le réveil ne sonne pas que nous sommes déjà réveillés par le bruit des cales sur le carrelage, le cliquetis des roues libres et la sono de l’orga qui diffuse « Rider on a storm » .
Les volets ouverts de belles éclaircies et une vue sur ce magnifique lac. Il a plu toute la nuit et espérons passer entre les gouttes aujourd’hui.
C’est sans spectateur que les athlètes masqués se préparent sur le parc, ralliant la rive par groupe de 100 , espace d’un mètre avec des caisses entre les concurrents pour jeter le masque juste avant le départ . Ambiance particulière, covid oblige …
Le lieu est magique cette eau vert émeraude ,et les cailloux ayant emmagasinés la fraîcheur de la nuit pluvieuse nous la restitue directement dans les pieds…
C’est parti, l’eau est bonne et claire le kiffe !
Je pars à l’extrémité droite sans me mettre en difficulté. Au bout de quelques minutes me fais couper la route par un concurrent. Je remets mes lunettes qui ont pris l’eau… et me rend compte que la première bouée est encore très loin, pris de panique je n’arrive plus à respirer, envisage l’abandon, regarde où sont les canoës.. Dès que j’essaye de repartir même sur le dos je suffoque… Après quelques minutes, j’arrive à me canaliser et me relancer, 2 vagues des départs suivants m’ont rattrapé. J’arrive enfin à nager tant bien que mal…
T1 je prends mon temps, revois ma stratégie d’habillement vélo et perds du temps..
Ride on! Pas d’allure visée, juste essayer de m’économiser. Au bout de 4 kms, on attaque 10 kms de montée avec de belles éclaircies qui laissent apparaître un décor de carte postale sur ce lac que l’on admire avec de plus en plus de hauteur.
Suit une descente, qui nous ramène au point de départ, encouragements de ma chérie, et nous partons pour le tour du lac (magnifique pour ceux qui n’ont pas suivi).
Moustiers Sainte Marie passé on tourne à gauche pour attaquer cette fameuse côte nommée » l’enfer du sud » 2kms 16%, certains en cassent leurs chaînes et pour eux la sentence est irrévocable, l’aventure s’arrête ici.
Le temps se couvre, quelques gouttes, je mets mon coupe vent et me les gèle jusqu’à T2 … Heureusement que les quelques côtes de 4kms réchauffent un peu…
T2 laborieuse, je marche dans le parc les pieds gelés me font mal. Ma chérie est là, je râle, me plains de mes pieds et repars…
Puis reviens… J’ai oublié mon gobelet pour les ravitaillements (covid oblige)
Run qui fait mal aux pieds le temps de se réchauffer. Le soleil refait son apparition. Rapidement nous quittons la route pour se mettre en mode trail. Super parcours et toujours aussi beaux paysages et ce lac !
Alternance de chemins plus ou moins rocailleux, plage de cailloux, chemin plein de boue (cf point météo plus haut ) et montée du genre où tu marches en appuyant sur tes genoux avec tes mains .
2 tours, le premiers passe bien, toujours en mode économie d’énergie. Je me sens bien et garde ce petit rythme qui me va. Je marche à chaque ravito, tends mon gobelet pour me faire servir et m’hydrate.
Deuxième tour, je ralentis mais cours, ça me va toujours… jusqu’aux 4 derniers kms où une douleur au genou me force à alterner marche et course …
Dernière montée avec quelques marches pour finir les cuisses, j’arrive dans le village, ma fan numéro 1 m’encourage et enfin je passe cette ligne , quel soulagement …
7h13 je viens de faire ma plus longue compétition avec mon record de D+ en vélo , ma plus grande distance natation de l’année (2600m sur Garmin).
Objectif atteint, j’en ai pris plein les yeux…et les cannes…
Une superbe organisation, pour sans doute un des plus beaux halfs de France.
Et un des derniers triathlons de la saison.
Voilà trois bonnes raisons de vous y inscrire !