Le triathlète Benoît Sautreuil vient de prendre la présidence de son club, l’Astre Creillois.
À une époque où le bénévolat semble être passé de mode, Benoît Sautreuil prouve le contraire. Le mois dernier, à seulement 32 ans, il est devenu le nouveau président de l’Astre Creillois, un club de triathlon fondé en 1992 qui compte aujourd’hui 104 licenciés. « Ça ne se bousculait pas au portillon pour remplacer Sébastien Moineau qui occupait le poste depuis sept ans. Je me suis décidé alors à prendre les choses à bras-le-corps, ça me semblait naturel en tant que secrétaire. »
Il découvre donc ses nouvelles responsabilités. « Être président demande de la disponibilité afin de répondre à beaucoup de demandes qui sont assez diverses. Mais j’ai la chance d’être bien entouré. Sébastien est resté comme vice-président, il me conseille beaucoup et ma compagne Sandrine est devenue la secrétaire. C’est plus facile quand on partage une même passion. »
« Donner de son temps pour les autres »
Cette passion du triathlon, Benoît Sautreuil l’a eue assez tardivement, en 2012, quand le natif de Gouvieux est revenu s’installer dans l’Oise, à Cires-lès-Mello, après avoir étudié et travaillé en région parisienne. « Je me suis alors remis au sport, après avoir pratiqué du basket plus jeune, et avec mon frère on a eu l’idée de faire le triathlon de Creil organisé par l’Astre. Ce jour-là, j’ai retrouvé une ancienne professeure de collège qui était bénévole pour le club. J’ai bien aimé l’ambiance qui régnait et j’ai décidé de prendre une licence. J’ai alors commencé à donner un coup de main pour le site internet du club. De fil en aiguille, je me suis impliqué. »
Devenu « un mordu » de la discipline, avec à son actif plusieurs Ironman (3,8 km de natation, 180 km de vélo, 42,195 km de course à pied), ce commercial pour une mutuelle de santé qui sillonne toute la région picarde a pris goût pour ce rôle de dirigeant, qu’il occupe également à la Ligue. « Quand on met le doigt dans le bénévolat, on est vite pris dans l’engrenage. Mais c’est important de donner de son temps pour les autres. »
Une définition que l’Astre Creillois met en pratique à la mémoire de l’un de ses triathlètes, Julian Eleouet, décédé d’un cancer l’année dernière, à travers une touchante mobilisation. « Sa compagne a demandé à ce qu’un maximum de personnes du club participe au prochain Ironman de Nice, le 30 juin, le jour de l’anniversaire de Julian qui aurait eu 31 ans. Nous sommes 22 à s’être inscrits, pour certains, ce sera leur premier triathlon », indique Benoît Sautreuil. Ce jour-là, « son » Astre brillera un peu plus haut.
Comments are closed.