Support des championnats d’Espagne Longue Distance.

Tradeinn International Triathlon

L’envie de courir après une année 2020 tronquée, le Frenchman reporté, je tombe sur cette course, ni une, ni deux, je m’inscris !
Une longue route depuis l’Oise jusqu’à Platja d’Aro, 11 heures environ. Soit plus que le chrono espéré, 10h30.
Arrivé sur place le vendredi vers 14h, il fait chaud, très chaud, une trentaine de degrés, ça change du mois de Mai picard qui n’a pas dépassé les 15 degrés ! Je récupère le dossard, et rentre tranquillement à l’appart, à 10 minutes à pied du départ, nickel. Première nuit, c’est le drame. Pas de vrais volets, la fenêtre qui ne se ferme pas totalement, le lit absolument pas confortable.. Autant dire que la nuit a été compliquée.

Samedi, petite heure de vélo sur le début du parcours, petit plateau uniquement ! Dépose du vélo dans l’après-midi. Yapluka.

Dimanche, réveil 04h15, réveillé dès 4h00. Je me sens bien, petit dèj, je me dirige tranquillement vers le parc à vélo, derniers préparatifs, j’enfile la combi, et me dirige vers le départ. De temps en temps, certains viennent me parler, sauf que je pipe pas un mot d’espagnol !!

Natation - Tradeinn International Triathlon

06h40, départ donné pour les pros hommes, puis les femmes, puis mon groupe d’âge. On est immédiatement 3 à prendre le large, on reprend rapidement des pros. Sorti de l’eau en 53′ quelque chose, j’ai plus que la distance à la montre. C’est correct sachant qu’il est impossible de nager depuis mars 2020. Longue transition jusqu’au parking souterrain. J’en sors en même temps que Yann Rocheteau, lui souhaite une bonne course et c’est parti en vélo. On est 5/6, et dans la première bosse, ça se regarde. Mais limite pistard en sur place. J’y vais. tout le monde suit…et me lâche dans la descente qui suit! Descente sinueuse vous l’aurez compris, dès les premiers virages, une pro au sol. J’apprendrai durant le marathon que Romain Guillaume est également tombé par ici. Les premiers km défilent, puis vers le 60e, je me sens vide. Plus rien dans les jambes. J’essaye de bien boire, m’alimenter, rien ne change, je suis cramé. Sauf que j’ai fait qu’un tiers du vélo, les deux grosses difficultés vélo sont plus tard. Première grosse difficulté, petit plateau, je mouline, ça passe tant bien que mal. Il commence à faire chaud, très chaud. Les km passent, et le fameux km 145, dernière difficulté, 8,5km à 4/5%, ressenti 12%! C’est long, très long. Enfin, la bascule, à nouveau une descente sinueuse, je vais tout aussi lentement.

Retour bord de mer, toujours aussi cramé, je profite du paysage pour oublier la galère. Platja d’aro, enfin.
Je descend du vélo au bout de 6h15, j’ai deux troncs d’arbre à la place des jambes. Mais je me dit que sur un malentendu, je peux faire un marathon correct (comprendre 3h30 ).

Parcours vélo Tradeinn International Triathlon


Premier kil à l’allure souhaitée, mais cardio bien trop haut. Deuxième km, arrêt toilette, 3e kil, arrêt ravito. Je passe de 5’00 à 5’40 de moyenne déjà. Puis cette partie du parcours, quelle tristesse. Un chemin de terre le long d’un camping, pas de spectateur, pas d’ambiance.. Je croise Romain Guillaume et l’encourage. Retour vers le centre, je vais déjà beaucoup moins vite, mais la présence d’énormément de monde et une ambiance de folie! ça booste. Début du 2e tour, je suis cuit. J’alterne CaP en 11/12 kmh et marche pendant une vingtaine de seconde chaque km. C’est moche mais ça permet d’avancer encore un peu.

Avec Romain Guillaume sur le Tradeinn International Triathlon
Avec Romain Guillaume sur le Tradeinn International Triathlon

Milieu du 2e tour, Romain Guillaume me reprend et m’encourage, je me relance un peu et cours avec lui. Il boite bas, est dans son 4e tour, mais je parle enfin français depuis 3 jours ! Puis arrive la fin du tour, et me retrouve seul. J’alterne à nouveau marche et CaP. Sauf que je marche de plus en plus. Quelques triathlètes qui me parlent, en espagnol évidemment, mais on arrive 2/3 fois à discuter en anglais. On parle football, c’est pas passionnant mais ça occupe. 4e tour, et cet aller-retour vers le camping qui me fait mal, très mal. Je marche, beaucoup. Je reviens en ville, j’arrive à me relancer. Je prends enfin à droite vers l’arrivée, la délivrance après 4h10 de galère. Je n’ai jamais autant souffert sur une course. D’abord déçu, je constate à froid que ce n’est pas si catastrophique que ça. Mais loin de ce que j’espérais. Maintenant, un peu de repos avant de se diriger vers la Belgique en fin d’été!